G.Welch : faut-il tester le dépistage ?

Publié le par Joldtime

Le dépistage du cancer a t'il ses limites ? TOUT doit être dépisté. Aujourd'hui, les cancers du sein, du colon, de la prostate ... Nous devons pister la moindre anomalie  faute de quoi la chute serait plus dure, les bistouris s'arrêteraient de fonctionner ... En effet, le bon sens  voudrait que plus un cancer est détecté en amont, plus les chances de guérir sont importantes.

Ecorner le dogme

Pourtant pour le professeur Gilbert Welch le dogme peut être écorné par un esprit critique.  L'obligation de se soumettre à des tests de dépistage dès 50 ans et ceci de façon systématique pose question.  En effet, plus vous cherchez, plus vous trouverez d'anomalies, de problèmes, mais cela dit rien sur les réelles possibilités d'améliorer votre santé. Comme pour n'importe quel test, il est faillible, c'est à dire qu'il peut se tromper. Ainsi un cancer à croissance rapide peut-être oublié entre deux tests.

Faux positifs ou pseudo maladies ...

 Des résultats anormaux peuvent apparaître alors que le patient n'a rien, ce sont les" faux positifs": alors on vous traite, opère, charcute pour la gloire de la science, mais à quel prix pour le patient : il peut y  laisser sa peau ! Pour ce qui concerne les cancers à croissance lente, les personnes affectées  risquent fort de mourir d'autre chose que  le cancer  concerné. Bref de "pseudos maladies", le risque est grand de produire  une mise en oeuvre de dispositifs de soins démesurés et dangereux  pour le patient : médicaments, actes chirurgicaux ... C'est pour G.Welch ce qui se passe actuellement pour le cancer de la  prostate.

Les conflits d'interprétation

Dépister précocement engendre aussi des conflits d'interprétation sur la biopsie. Les biologistes peuvent être en désaccord sur l'anomalie cellulaire. Bref, il est urgent d'être prudent, faute de quoi le bistouri ouvre nos entrailles sans seposer de question. Si la science et la technique ne pense pas toujours à bon escient, si elle ne se fait pas chair, elle est chère ! ainsi William Lab,ancien directeur de la Santé et  préfacier de l'ouvrage du professeur Welch met en garde sur la nécessité de promouvoir une politique de santé qui ne soit pas une nouvelle religion fondée sur l'illusion technique". Notre dernière illusion  serait t'elle  de croire en la toute puissance du système médical ?

A lire de Gilbert Welch " dois je me faire tester pour le cancer ? Peut-être pas et voici pourquoi ". Presses de l'université de Laval.

Publié dans science

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