Annick Le Moignic : courir entre terre et mer ...

Publié le par Joldtime

Photographe : Yann Saint Caradec

Elle a pratiqué de nombreux sports : le tennis, le cheval, le volley-ball, les rollers, et  elle considérait le jogging comme un sport sans intérêt jusqu'à ce qu'à 29 ans, elle s'aligne sur un semi-marathon. Depuis elle ne s'arrête plus, elle est devenue une ultra-fondeuse ! C'est à dire que ce qui  la motive, c'est toute forme de course à pieds qui dépasse le marathon, soit plus de 42 km.  Son dernier défi estival fut de parcourir le littoral français en courant et ceci pendant trois mois d'affilée. Soit plus près de 60 km par jour ou 5 000 km au total.

Un livre l'a inspiré

Pour partir sur de telles distances, un livre l'a nourrie, c'est l'ouvrage de Tom Mac Nab : " la grande course de Flanagan ". Lire ce récit l'a littéralement "transporté dans un état d'exaltation extrême".  Cela lui a donné le courage de se confronter à des "défis apparemment inaccessibles". Pour ne pas courir idiot, elle a fait son dernier périple au profit  de la société Nationale de sauvetage en Mer (SNSM), qui comporte 5000 bénévoles. Ainsi pour ses 50 ans, elle parcourt 5000 Kms en 2 x 50 jours au profit de 5000 volontaires qui sauvent les Hommes en perdition en Mer ! Elle court au plus près du présent et ne regarde pas plus loin. Elle aurait bien aimer repousser son défi de 1000 km, afin d'éviter d'atteindre le but, mais "il faut bien qu'il y ait une fin" ! On peut imaginer des difficultés importantes lors de ce périple, et pourtant, elle vous répond : " je n'en ai pas connu beaucoup, je suis encore tout étonnée", quelques douleurs, mais pas de réelles blessures !

Photographe : Yann Saint Caradec

Une journée type : 9 heures de course à pieds !

 Une journée type c'était près de 9 heures d'efforts, avec des pauses repas entre 10 et 30 minutes. Son mari l'attendait pour l'assistance dans le camping car loué pour l'occasion, faute d'avoir un bateau à chaque port d'étape, ce qui aurait rendu le périple plus compliqué. Annick Le Moignic a acquis une capacité d'endurance qu'elle souhaite mettre à profit  dans une trans-continentale Australie ou Europe, rien n'est encore décidé, à moins que cela soit un 24 heures, moins compétitif à son goût, A L.M n'aime donc pas la compétition à l'instar de Natascha Badmann, la championne du Monde de Triathlon. Qui sont ces femmes anti-compétitives, les plus endurantes au monde, c'est un mystère féminin de plus, que même la science biologique ne saurait nous révèler ! En effet pour ALM "l'ultra fond est comme une éthique ou un mode de vie",  entre terre et mer !

( A lire : le magazine: Run in live. VO2. Novembre 2006.)

A voir : www.ultra-au-feminin.fr

 

Publié dans sciences humaines

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